La croissance du nombre d’espaces de coworking est exponentielle. En deux ans, le nombre d’espaces a augmenté de plus de 80%.

 

Espaces de travail collaboratifs, ils contribuent à modifier l’organisation des entreprises, non seulement au sein des startups mais aussi au sein des grandes entreprises qui ont de plus en plus recours à ces lieux de travail alternatifs.

 

Les pouvoirs publics se sont emparés de ce phénomène en lançant une consultation nationale dont les résultats seront repris dans la mission sue le coworking que mène Patrick Levy-Waitz pour le compte du ministère de la Cohésion des territoires.

 

L’objectif affiché du gouvernement est de « proposer des pistes d’actions très concrètes » dans le but de multiplier l’ouverture de nouveaux espaces sur « l’ensemble du territoire ».

 

Tirant ses origines dans la contre-culture californienne, les espaces de coworking ont d’abord séduit les jeunes pousses du secteur des nouvelles technologies dans la Silicon Valley avant de séduire les startups du monde entier.

 

Mais aujourd’hui on assiste à une véritable institutionnalisation du phénomène coworking qui attire désormais des entreprises de tout horizon et de toute taille séduites par une ambiance de travail décontractée et une décoration souvent travaillée gage d’après les promoteurs du coworking d’une bien meilleure productivité.

 

Même si le coworking ne représente aujourd’hui encore qu’une niche à l’échelle du marché des bureaux à Paris et en Ile de France, puisqu’il ne pèse que 3% du total des transactions, il attire à lui des acteurs traditionnels de l’immobilier.

 

Après le succès du géant américain WeWork, valorisé 20 milliards de dollars, et qui a ouvert à Paris deux grands espaces, l’un rue Lafayette de 12 000 m2 (ancien siège d’Areva) et l’autre dans le 17ème de 8 000 m2, des acteurs comme Regus, Bouygues Immobilier, Icade ou Foncière des Régions investissent désormais dans cette classe d’actifs.

 

Ainsi Bouygues Immobilier qui évolue dans le secteur depuis 2014 sous le nom de Nextdoor, s’est associé avec AccorHotels avec pour ambition d’ouvrir, d’ici 2022, 80 espaces de travail et ce dans toute l’Europe.

 

Quant à elle Foncière des Régions souhaite à l’horizon 2022 détenir environ 70 000 m2 de surface d’espaces de coworking.

 

Au rythme actuel, les espaces de coworking pourraient représenter 10% à 20% du marché des bureaux en France d’ici 5 ans.

Le marché de l’immobilier tertiaire est à la veille d’une probable révolution.